Billetterie du 30 septembre

au cinéma Les 7 Parnassiens

Lien vers la billetterie du 30 septembre

Billetterie du 1er au 3 octobre 2021

au cinéma Le Lincoln

Lien vers la billetterie du 1er au 3 octobre

Jeudi 30 septembre

19h45

Ouverture au cinéma Les 7 Parnassiens

En présence de Joana Hadjithomas, marraine du festival, et Khalil Joreige

20h : Introduction musicale de Johanna Morkos

Johanna Morkos est une artiste d’origine libanaise, née en France. Elle est architecte d’intérieur, violoniste et chanteuse. À l’âge de 6 ans, elle a commencé ses études au conservatoire national du Liban, et, depuis l’âge de 16 ans, elle a participé à des concerts et festivals de musique orientale partout dans le Moyen-Orient. En 2020, Johanna est revenue à Paris afin de poursuivre son parcours professionnel dans le monde du design et de la musique.

20h30 : Projection de Memory Box de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige  

Sélection officielle FFLF 2021

Genre : Fiction, Drame
Année : 2021
Durée : 1h40 min

Séance en avant-première en présence des réalisateurs

Montréal, le jour de Noël, Maïa et sa fille, Alex, reçoivent un mystérieux colis en provenance de Beyrouth. Ce sont des cahiers, des cassettes et des photographies, toute une correspondance, que Maïa, de 13 à 18 ans, a envoyé de Beyrouth à sa meilleure amie partie à Paris pour fuir la guerre civile. Maïa referme cette boite de Pandore, mais Alex, en secret, s’y plonge et se perd, entre fantasme et réalité, dans la jeunesse tumultueuse de sa mère et dans les années 80 qu’elle découvre avec passion.

Cinéaste et artiste libanaise, Joana Hadjithomas, en duo avec Khalil Joreige, navigue entre plusieurs médiums. Ensemble, ils questionnent l’image et la représentation, la construction d’imaginaires et l’écriture de l’histoire. Leurs travaux permettent de tisser intimement des liens thématiques et formels entre la photographie, la vidéo, la représentation, la sculpture et le cinéma, soit-il du registre de la fiction ou du documentaire.

Ils ont coréalisé plusieurs films sélectionnés et primés de maintes fois dans les festivals les plus importants.

Filmographie de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige

2021 – Memory Box – Fiction 95 mn

Première : Compétition Berlinale

2016 – Ismyrne – Documentaire 53 mn

Première : FID Marseille

2012 – The Lebanese Rocket Society, l’étrange histoire de la conquête spatiale libanaise – Documentaire 93 mn

Première : Toronto International Film Festival

Prix du meilleur documentaire au Festival Tribeca de Doha (2012) 

2008 – Je veux voir – Fiction 75 mn

Première : Festival de Cannes 2008, Un Certain Regard

Élu meilleur film singulier par le Syndicat de la critique de cinéma 2008

Prix au festival International Film de Gijón, Espagne

2008 – Khiam 2000-2007 – Documentaire 103 mn

Première : FID Marseille

Prix Georges de Beauregard au FID Marseille (2008) 

2006 – Open the door, pleaseFiction 11 mn

Première : Paris Cinéma

Fait partie du long-métrage collectif Enfances

2005 – A Perfect Day – Fiction 88 mn

Première : Locarno International Film Festival

Prix : Festival International du Film de Locarno (2005) –  Pix de la critique – FIPRESCI (2005) – Prix Don Quichotte (2005) 

Bayard d’Or Meilleur acteur et Prix spécial du jury au Festival de Namur

Montgolfière d’Argent, Prix du Meilleur acteur et Prix SACEM (son et musique) au Festival des 3 continents, Nantes

2003 – Cendres (Ramad) – Fiction 26 mn

Première : Locarno International Film Festival

Prix du GNCR au Festival de Pantin

Sélectionné au César du court-métrage 2004

2003 – Le Film perdu (Al-film al-mafkoud) – Documentaire 42 mn

Première : Festival International du film de Rotterdam

1999 – Autour de la maison rose (Al-bayt al-zaher) – Fiction 92 mn

Première : Montréal International Film Festival

Nominé aux Oscars du Meilleur film de langue étrangère à la 72ème édition des Academy Awards

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Vendredi 1er octobre

19h

Courts-métrages en

compétition partie I​

Durée : 1h30

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Les films suivis de (*) sont des films étudiants

Listen to me Reda* de Sara Safieddine, 15’23

Amygdala*, de Dana Abdessamad, 20’

In Search of Times Past* de Aya Chouaib, 6’24

Immaculate* de Anthony Yazbeck, 7’45

Nafas* de Robert Mesnil, 11’20

The Red Mountain* de Kamel Harb, 14’40

Rahil* de Rachelle Makhlouf, 12’20

21h

State of Agitation

de Elie Khalife

Sélection officielle FFLF 2021

Genre : Comédie dramatique
Année : 2021
Durée : 1h13 min

Séance en avant-première suivie d’un échange avec le réalisateur et l’actrice Marwa Khalil

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Vivant à Beyrouth, un cinéaste très enthousiaste se trouve dans un état d’hyper inspiration caractérisé par un débordement d’idées sans fin. En conséquence, ses personnages vont vivre des circonstances fascinantes et extraordinaires. Pour s’aérer l’esprit, il se rend dans le nord où une projection de ses courts-métrages est prévue dans une école. Une série de rencontres en cours de route va bouleverser son univers.

Elie Khalife est un réalisateur, scénariste et producteur libanais dont la carrière s’étend sur plus de deux décennies. Elie a étudié le cinéma à la Haute école d’art et de design de Genève (ESAV-HEAD). Le Liban est à la fois la toile de fond et l’inspiration de son travail, basé sur la comédie avec des courts métrages primés comme Taxi Service (1996), Merci Natex (1998) et son premier long métrage Yanoosak (2010). Elie a également réalisé Single Married Divorced (2015), une comédie très populaire. State of Agitation (2020) est son troisième long métrage et le premier dans lequel il joue.

Samedi 2 octobre

10h30

Beyrouth, Oh Beyrouth

de Maroun Bagdadi

Sélection officielle FFLF 2021

Genre : Drame
Année : 1975
Durée : 1h50 min

Séance suivie d’un échange avec Souraya Baghdadi

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Beyrouth, Oh Beyrouth est un long-métrage de fin d’études, avec pour toile de fond les événements entre le raid israélien sur l’aéroport de Beyrouth en décembre 1968 et la mort du président égyptien Abd el-Nasser en septembre 1970. Présenté pour la première fois au tout début de la guerre civile libanaise, il apparaît comme un film prophétique, annonçant le conflit dans les années à venir. Il trace les débuts des mouvements de militantisme et de résistance à travers les vies d’individus de différentes confessions et classes sociales. C’est à la fois l’histoire d’un amour impossible et celle d’un pays au bord de l’abîme.

Maroun Bagdadi (1950-1993) s’est établi comme le précurseur de la nouvelle vague du cinéma libanais. Sa voix a été celle de toute une génération aux prises avec sa propre identité, en proie à une guerre civile. Son œuvre raconte la violence et l’absurdité de cette tragédie, ainsi que l’espoir de réconciliation. À la veille du conflit libanais en 1974, il tourne son projet de fin d’études pour l’IDHEC Beyrouth, ô Beyrouth, avec des moyens limités. Lors de ses séjours aux États-Unis, il rencontre plusieurs réalisateurs de légende encore à leurs débuts, dont Francis Ford Coppola et Martin Scorsese avec qui il collaborera. En 1982, son premier film Petites guerres est présenté au Festival de Cannes dans la sélection « un certain regard » et le révèle à un public international. Il tourne ensuite L’Homme voilé et transpose la réalité de la guerre libanaise à Paris. Dans Hors la vie, il adapte l’histoire vécue du journaliste Roger Auque, otage à Beyrouth, pour évoquer la peur et l’incertitude liées à cette guerre. Cannes lui décerne le Prix Spécial du Jury ex aequo avec Europa de Lars Von Trier en 1991. À sa mort inattendue, il préparait son dernier scénario qui l’aurait réconcilié avec son pays finalement en paix. Sa filmographie inclut huit longs-métrages, une douzaine de courts-métrages, plusieurs enregistrements vidéo et presque autant de projets inachevés.

13h30

Intervention

avec Michel Tabbal

Durée : 1h 

Beyrouth au cinéma : de la Suisse de l’Orient à la poudrière de l’Orient” 

Entrée libre dans la limite des places disponibles. Inscription par e-mail à festivalfilmlibanais@gmail.com

La ville de Beyrouth a de longue date fasciné les cinéastes du monde entier. Prisée par le cinéma de divertissement et notamment la série B italienne, elle servait de cadre pour une multitude de films d’espionnage, d’aventures et même de super-héros. La guerre civile va malheureusement marquer une rupture et transformer la  » Suisse de l’Orient  » en poudrière où la violence et le chaos seront les ingrédients dominants.

Michel Tabbal est docteur en droit, juriste spécialisé en droits de l’homme et passionné de cinéma et de culture populaire . Il s’intéresse particulièrement à la représentation du Liban dans le septième art et rédige régulièrement des articles pour des revues de cinéma.

14h30 : FOCUS « THAWRA » (RÉVOLUTION)

14h30

Thawra Soul

de Philippe Aractingi

Sélection officielle FFLF 2021

Genre : Essai
Année : 2021
Durée : 10 min 50

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La révolution est une énergie qui agit sur l’organisme, réveilles les sensations et libère les potentialités créatrices. Le 17 octobre 2019, un mouvement populaire s’est déclenché au Liban, provoquant ainsi un tourbillon émotionnel et spirituel latent depuis des décennies. Ce film est une invitation à porter un regard différent sur ce que l’on avait appelé « le réveil des consciences ».

Philippe Aractingi est à la fois auteur, réalisateur, producteur et photographe. Franco-Libanais, Philippe est né à Beyrouth en 1964. Autodidacte, il découvre sa passion à l’âge de 8 ans, lorsque son père lui offre son premier appareil photo. Il a réalisé plus d’une cinquantaine de films dont 4 longs métrages primés à travers le monde notamment à Venise, Sundance, Dubaï… En avril 2018, Philippe Aractingi est nommé Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres par le ministère de la Culture français.

14h45

Le Cèdre d’Octobre

de Salim Saab

Sélection officielle FFLF 2021

Genre : Documentaire
Année : 2020
Durée : 1h

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Le 17 octobre 2019, un soulèvement populaire sans précédent a vu le jour au Liban. Le peuple libanais est descendu dans la rue pour dénoncer la hausse des taxes, réclamer plus de justice sociale mais également la chute d’un système corrompu. Le Cèdre d’Octobre n’est en aucun cas une analyse politique de ce mouvement de contestation. Il revient sur les quatre premiers mois de la révolte et donne la parole aux militants, artistes, manifestants, hommes, femmes de tout âge et de toutes confessions.

Ancien rappeur, journaliste, cinéaste et animateur radio, Salim Saab  est un véritable activiste de la culture Hip Hop. Pendant 8 ans il a animé l’émission Aswat El Madina sur la radio internationale et pan Arabique Radio Monte Carlo Doualiya, il est également animateur de l’émission rap Old School/New School sur la radio parisienne Aligre FM depuis 2010, auteur de trois disques rap parus au milieu des années 2000 et rédacteur pour plusieurs titres de presse. En 2016, il se met à la réalisation cinématographique et réalise Beyrouth Street : Hip Hop au Liban, un documentaire qui revient sur l’histoire du Hip Hop au Pays du cèdre.  En 2018,  il revient avec  Forte, un documentaire sur les street artists femmes dans le monde arabe, et en 2020, il réalise Le Cèdre d’Octobre, un focus sur les quatre premiers mois de la révolte d’octobre au Liban.

16h

Enough!

Lebanon’s Darkest Hour

de Daizy Gedeon

Sélection officielle FFLF 2021

Genre : Documentaire
Année : 2021
Durée : 1h35 min

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Les yeux du monde entier ont été contraints de se river sur le Liban non seulement à cause de l’explosion du port de Beyrouth le 4 août 2020 qui a dévasté cette ville antique, mais aussi parce qu’il incarne les régimes kleptocratiques qui connaissent depuis quelques temps une résurgence à travers le globe. Le film dénonce la classe dirigeante et les multiples problèmes auxquels le pays est confronté, en particulier la corruption systémique, et dévoile, à travers des entretiens exclusifs et controversés avec de nombreux dirigeants politiques, les accords de dessous-de-table qui rongent le pays et permettent à la classe dirigeante de rester au pouvoir pendant des décennies. Le film traite également de la révolution populaire de 2019 et du mouvement mondial de justice sociale déclenché au sein de la diaspora libanaise du monde entier qui s’est ralliée pour soutenir leurs familles résidentes au pays. Il offre un aperçu inédit sur les forces complexes qui gouvernent le Liban et le menacent de trouver sa liberté. Tourné sur 4 ans et sur 4 continents différents, le film est tourné avec brio par le directeur de la photographie récompensé, Justin Hanrahan ACS, et édité par le candidat aux Academy Awards, Marcus D’Arcy ASE. La musique du film, composée par le pianiste et compositeur international Georges Tomb, et interprétée par les 83 musiciens qui forment l’Orchestre philharmonique de Kiev, complète avec force cet intense voyage émotionnel et dénonciateur dans lequel la journaliste et réalisatrice récompensée Daizy Gedeon nous embarque.

 

Daizy est une cinéaste récompensée, journaliste et entrepreneuse dont la famille libanaise a émigré du Liban en 1970. Elle a commencé sa carrière de journaliste en 1983 en travaillant avec plusieurs organismes de médias internationaux tels que News Corp, The Times et MBC à Londres. Elle a été la première femme journaliste sportive au journal The Australian et la première femme chroniqueuse de football en Australie. Après avoir rejoint le bureau des Affaires étrangères en 1989, elle a fait partie d’un groupe exclusif de journalistes invités à couvrir la signature du traité de paix au Moyen-Orient entre la Jordanie et Israël en 1994. Elle a interviewé de nombreux dirigeants politiques libanais et arabes tels que Yasser Arafat, des hauts responsables du Hamas et des dirigeants politiques en Israël. En 1996, elle diffuse son premier long métrage documentaire, Liban… Splendeur emprisonnée, mettant en vedette la star planétaire du cinéma Omar Sharif. Ce film a défié la  perception occidentale du Liban et a exploré la beauté subtile, riche et cachée qui caractérise cette terre ancestrale de plus de deux millénaires. Elle a débuté la production de ASSEZ ! L’heure la plus sombre du Liban en 2016. PDG et directrice de création de l’agence de marketing GDR MEDIA Group à Sydney, Daizy est aussi mère de trois enfants. 

18h

Table ronde

Durée : 2h

Révolte sociale et politique : quel impact et quel avenir pour la culture et le cinéma libanais ?

Suivie d’un échange avec le public

Participant.e.s : Michelle Keserwany, Philippe Aractingi, Salim Saab, Daizy Gedeon
Modération : Michel Abouchahla, président de l’hebdomadaire cinéma Écran Total, partenaire du festival

Entrée libre dans la limite des places disponibles. Inscription par e-mail à festivalfilmlibanais@gmail.com

20h30

C-Section

de David Oryan

Sélection officielle FFLF 2021

Genre : Comédie sociale, Drame
Année : 2020
Durée : 1h40 min

Séance en avant-première suivie d’un échange avec le réalisateur

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Deux couples issus de milieux sociaux et financiers extrêmement différents se retrouvent malgré eux dans la même salle de maternité d’un hôpital après accouchement. Ce qui s’y déroule devient complètement hors de contrôle et imprévisiblement palpitant d’une seconde à l’autre.

David Oryan (1992 ) est un réalisateur/producteur/scénariste et artiste voix-off libanais. Il a fait ses débuts de réalisateur à la télévision en 2014 dans la série libanaise Wajaa El Rouh, suivie directement par Kafa Bel Qanoun en 2015 et 50 Alf en 2018. Oryan a fait ses débuts au cinéma avec C-Section en 2020, après quoi il a continué et réalisé plusieurs films, séries et émissions de télévision pour de nombreuses maisons de production et plateformes de vidéo à la demande de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.

Dimanche 3 octobre

10h30

Ghadi

de Amin Dora

Sélection officielle FFLF 2021

Genre : Fiction
Année : 2013
Durée : 1h40 min

Séance jeune public suivie d’un échange avec Georges Khabbaz, scénariste du film

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Dans un petit quartier d’une ville côtière libanaise traditionnelle, Leba (Georges Khabbaz), le professeur de musique adoré de la ville, épouse Lara, son amour de jeunesse. Après avoir eu deux belles filles, Yara et Sarah, leur fils, Ghadi, est né. Alors qu’ils bénéficient du soutien total de leurs amis, de leur famille et de leurs collègues, Ghadi naît avec des besoins spéciaux. Alors qu’il devient un jeune garçon, il passe la plupart de son temps à la fenêtre à essayer d’imiter le chant de son père, mais il produit surtout des sons inintelligibles qui dérangent et effraient les voisins. Sans aucune compréhension de son état, les habitants commencent à traiter Ghadi de « démon », puis se réunissent pour lancer une pétition visant à l’expulser de la ville avec ses parents. N’acceptant pas cela et ne voulant pas envoyer son fils dans une institution, Leba et ses amis doivent trouver un moyen de convaincre leurs voisins de changer d’avis par rapport à son jeune fils. Leur solution est géniale, réconfortante et rédemptrice.

Réalisateur et artiste visuel né et élevé à Zahle, au Liban, Amin Dora a remporté un International Emmy Award en 2011 pour Shankaboot, la première série dramatique en ligne en arabe qu’il a réalisée, et dans laquelle il a exploré des moyens novateurs de dépeindre la vie réelle à Beyrouth en décrivant des questions difficiles et en abordant des sujets tabous absents des médias traditionnels. Shankaboot a réussi à mobiliser les jeunes publics de la région pendant le printemps arabe, inspirant des discussions sur les réseaux sociaux et dans la presse. Sa carrière a débuté avec le court métrage d’animation Grayscale, qui a reçu de nombreux prix dans des festivals nationaux et internationaux tels que le Festival international du documentaire et du court métrage de Bilbao, et a été salué par la critique. Il se distingue également dans le secteur de la publicité par son approche créative. Il a réalisé des campagnes, y compris des campagnes primées, depuis 2004. Ghadi, son premier long métrage à être présenté en avant-première au Festival international du film de Busan et à remporter le prestigieux KNN Award, a reçu plusieurs prix internationaux et nationaux et a été l’entrée officielle du Liban aux Oscars en 2014. Sa dernière œuvre sortie début 2018 est la mini-série interactive Undocumented, dont le format inédit dans la région a rassemblé plus de soixante millions de vues totales en un mois. Undocumented a remporté plusieurs prix, notamment le prix du Jury au Raindance Film Festival de Londres et au Berlin Webfest. Les langages visuels narratifs intimes de Dora et sa maîtrise précise de la direction d’acteurs se reflètent clairement dans ses récits exquis.

14h

Agate Mousse

de Selim Mourad

Sélection officielle FFLF 2021

Genre : Documentaire
Année : 2021
Durée : 1h08 min

Séance en avant-première

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Une visite dans une clinique de chirurgie esthétique et la découverte d’une bosse dans son testicule et d’un abcès dans sa bouche confrontent le cinéaste Selim Mourad à l’éphémère et à la décadence dans cet essai cinématographique qui s’assume nombriliste. Selim de Beyrouth est le dernier d’une longue liste de noms d’espèces disparues qu’il récite lors d’une baise sans amour sur Grindr. Après sa mort, qui se déroule sans autre forme de procès, nous voyons l’image de Selim apparaître dans l’exposition d’un photographe prétentieux. Alors qu’il est accroché nonchalamment au mur de la galerie – ressemblant à l’enfant chéri de Jean-Paul Belmondo et de James Dean, cigarette aux lèvres – un visiteur de la galerie fait remarquer que le cadrage rond de ces portraits de morts rappelle le cinéma. Le cadre réel du film adopte alors également cette forme circulaire, avec cette fois-ci Tamara, l’amie de Selim, au centre.

Ce qui suit ressemble à bien des égards à un serpent qui avale sa propre queue, le créateur et l’œuvre s’auto-référençant constamment ; dans le cycle éternel de la naissance et de la mort ainsi créé, Selim et Tamara deviennent finalement leurs propres ancêtres. Le corps nu et homosexuel joue une fois de plus un rôle de premier plan dans ce dernier volet de la trilogie Linceul de Mourad, précédée des courts métrages Linceul (2017) et Cortex (2018). En utilisant une combinaison d’images picturales, d’expérimentation de formes, de motifs mythiques et de commentaires philosophiques, Agate mousse forme un antidote esthétique à la peur de la Fin.

Selim Mourad (1987, Liban) est écrivain, enseignant et cinéaste. Il est titulaire d’une licence et d’une maîtrise en cinéma de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth. Il a réalisé son premier court métrage Lettre à ma sœur (2008) pendant ses études universitaires. Son premier long métrage documentaire This Little Father Obsession est sorti en 2016. Linceul (2017) a été présenté en première à Visions du Réel.

15h30

The Lebanese Rocket Society​

de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige

Sélection officielle FFLF 2021

Genre : Documentaire
Année : 2012
Durée : 1h40 min

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Au tout début des années 60, durant la guerre froide et au temps du panarabisme, un groupe d’étudiants et de chercheurs libanais se lance dans la course vers l’espace et crée la Lebanese Rocket Society. Les rêves peuvent-ils surmonter les tourments de l’Histoire ?

Cinéaste et artiste libanaise, Joana Hadjithomas, en duo avec Khalil Joreige, navigue entre plusieurs médiums. Ensemble, ils portent à questionnement la préfiguration de visuels et de représentations, la construction d’imaginaires et l’écriture de l’histoire. Leurs travaux permettent de tisser intimement des liens thématiques et formels entre la photographie, la vidéo, la représentation, la sculpture et le cinéma, soit-il du registre de la fiction ou du documentaire.

Hadjithomas et Joreige ont coréalisé plusieurs films sélectionnés et primés de maintes fois dans les festivals les plus importants. Par ailleurs, ils enseignent le cinéma et l’art et ont fondé Abbout Productions avec Georges Schoucair. Ils font partie du comité de la salle art et essai de Beyrouth, Métropolis Cinéma.

Extraits de leur filmographie

Des documentaires tels que :

The Lost Film (AL Film AL Mafkoud) (2003)

Prix du documentaire le plus innovant au Festival Sole e Luna de Palerme (2006)

Le film Perdu, Khiam (2000-2007)

– Prix Georges de Beauregard International au Festival International du Cinéma de Marseille (2008) – Film soutenu par la Commission nationale de sélection des médiathèques, Images en bibliothèques (Paris, 2008)

The Lebanese Rocket Society: The Strange Tale of The Lebanese Space Race (2012)

– Prix du meilleur documentaire au Festival Tribeca de Doha (2012) – Sélection officielle au Festival International du Film de Toronto (2012)

Ismyrne (2016)

– Sélection Écrans parallèles, Histoires de portrait au Festival International du Cinéma de Marseille (2016)

Des longs métrages de fiction tels que :

A Perfect Day (Yamon Akhar) (2005)

– Nomination au Léopard d’or, lors du Festival international du film de Locarno (2005) – Prix FIPRESCI (2005) – Prix Don Quichotte (2005) – Sélection au Festival du film de TriBeCa (2006) – Sélection au Festival international du film de Toronto (2005)

Je Veux Voir (I Want To See) (2008)

– En première durant la sélection officielle du Festival de Cannes (2008) – Sélection au Festival international du film de Toronto (2008) – Sélection au Festival international du film francophone de Namur (2008)

Around the Pink House (1999)

– Nominé au prix du meilleur film de langue étrangère à la 72ème édition des Academy Awards.

Memory Box (2021)

– Sélectionné en compétition au festival de Berlin en 2021.

17h

Master Class​​

de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige

Durée : 1h30 min

Modération : Elisabeth Lequeret, journaliste et critique de cinéma à Radio France Internationale

Entrée libre dans la limite des places disponibles. Inscription par e-mail à festivalfilmlibanais@gmail.com

19h30

Courts-métrages en compétition partie II

Durée : 1h40 min

Séance suivie d’un échange avec les membres du jury et de l’attribution du prix du Jury, prix de la Meilleure fiction et prix Jeune espoir (étudiant)

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Les films suivis de (*) sont des films étudiants

Leila* de Hadi Bitar, 8’45

Elle* de Wael Assaf, 15’43

Till We Meet Again* de Mardig Otjian, 13’8

Luna* de Samer Sayegh, 14’13

There are no Lions on Mars de Christophe Nassif, 5’5

Bruxelles-Beyrouth de Thibaut Wohlfahrt et Samir Youssef, 27’

Roadblock de Dahlia Nemlich, 16’11

Remise des prix et clôture du festival